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Live-Report
Les Eurockéennes de Belfort 2018 - Jeudi et Vendredi

27 juillet 2018
Rédigé par Eric Schneider

30 ANS PUTAIN !
Et oui les Eurockéennes de Belfort ont fini par passer le cap des 30 éditions. Le festival a clairement évolué avec son public pour le meilleur ou le pire (ou le meilleur du pire♪) selon où se placent ses goûts musicaux. Les "haters" en ont eu pour leur argent cette année avec de nombreux artistes plus hip-hop que rock mais si on prends un peu de recul, les guitares saturées ont aussi eu leur moment de gloire cette année. Finalement quand on voit l'ambiance électrique dans le public des concerts de rap (avec pogo, circle pit et slams à la pelle), on peut se demander si l'esprit rock n'a pas changé de style !

Cette édition ne marquera helas pas les esprits, mais l'ambiance est toujours au rendez-vous. Les eurocks n'ont jamais vraiment été un festival de tête d'affiches, à quelques exceptions près, mais ce qui fait son charme, c'est la petite scène de la Loggia avec ses découvertes musicales et ses concerts un peu tarés, la scène de la plage qui est un festival dans le festival, la Greenroom qui attire souvent plus de monde que la Mainstage avec ses artistes qui sont tout juste entrain d'exploser.

Trêve de bla bla, les images parleront d'elles même.

 

TANK & THE BANGAS
Où comment commencer sous le soleil avec un bon shot de vitamine D agrémenté de Soul/Jazz/Hip-hop.

GOLDLINK
La sobriété du set Goldlink fait plaisir à voir, en comparaison de certains de ses collègues rappeurs, et n'empêche pas le public d'être déjà chaud bouillant pour un jeudi après midi !

PATROUILLE DE FRANCE
Pas grand chose à voir avec la musique mais ce petit cadeau aux festivaliers arrivés tôt à bien fait son petit effet.

TEXAS
Si on arrive à oublier le fait que ce n'est pas Florence Foresti sur scène, la nostalgie 90s menée avec énergie par Sharleen Spiteri est diablement efficace.

OUR GIRL
La pluie a eu raison de moi le jeudi soir donc fast forward sur la journée du vendredi qui démarre avec Our Girl. C'est joli, mélodique et encore mieux quand la disto entre en jeu pour passer de la pop au shoegaze.

PIHPOH
Le plaisir de jouer à domicile pour ce rappeur belfortain était définitivement communicatif.

ON EST EN DEMI ! ON EST EN DEMI ! ON EST, ON EST, ON EST EN DEMI !
Une journée sous le signe du Football ! Et même si on apprécie pas le ballon rond il faut reconnaître que ça mis une bonne ambiance pendant tout le week end !

NAKHANE
Premier ovni du festival et whoua quelle classe et surtout quelle voix ! (Ça serait pas Chelsea Peretti à la guitare derrière les claviers ? ^^)

MICHELLE DAVID & THE GOSPEL SESSIONS
Pas d'eurocks sans son concert de Soul Jazz sur la plage ! Ici c'est du classique, mais du bon avec diva en afro, costumes et cuivres.

RILÈS
Quand le Rap, pour le Flow, rencontre la Kpop, pour les choré et les ados en pleurs devant leur idole. Un peu surprenant mais vraiment pas mal. (Quoique c'était le premier coup de vieux que je me suis pris cette année, n'ayant pas anticipé du tout ce phénomène !)

BETH DITTO
L'ex cocktail molotov de Gossip a un peu perdue la flamme, plus de frasques sur scène mais heureusement il reste sa voix.

PROPHETS OF RAGE
Cette journée valait juste le coup pour ce moment repris en cœur (et en yaourt) par 30 000 festivaliers :

"Fuck you, I won't do what you tell me! Fuck you, I won't do what you tell me! Fuck you, I won't do what you tell me! Fuck you, I won't do what you tell me! Fuck you, I won't do what you tell me! Fuck you, I won't do what you tell me! Fuck you, I won't do what you tell me!

Motherfucker!

Uggh!"

(Par contre, Zach reviennnnnnnnnnnnnnnnnnnnnt !)

KIDDY SMILE
Après avoir ambiancé Macron à l'élysée, on retrouve Kiddy avec un set bien fun et décalé, entre voguing et GRS !

NINE INCH NAILS
Certains appellent Trent Reznor Dieu. Je comprends un peu mieux pourquoi maintenant. Les adeptes sont en transes, les profanes ne peuvent être que fascinés : ça claque, c'est fort, c'est carré, ça envoie, ça en jette !

BALOJI
Un autre concert que je n'ai pas vu venir. Classe, élégance et rythmiques africaines se mélangent parfaitement avec le flow rap. C'est frais malgré la chaleur de cette longue journée de festival.

FFF
Le groupe est de retour sous le même chapiteau qu'en 97 où ils ont enregistré leur album live "Vivants". L'énergie, le funk et le groove est toujours là malgré les années. Ça fait plaisir aux nostalgiques mais est ce que ça a plu à la nouvelle génération d'eurockéros ? (je tente un nom pour le public des eurocks)