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Vous les attendiez avec impatience, voici donc les "Tops 5" de la rédaction.
En intro, un petit coup de gueule d'Emilie pour vous mettre en condition.
Mon agacement pour les classements est né en décembre 2013. Une année florissante me direz-vous. Et les faiseurs de top ne l’ont pas loupée. Squattant le net pendant plus d’un mois, les médias web ont largement contribué à nourrir mon irritation. 2014 : rebelote. Ce phénomène est devenu aussi incontournable dans les calendriers rédactionnels que la bûche glacée en dessert le 25. Je ne filerai pas la métaphore, vous voyez certainement où je veux en venir.
Mais plus que la saturation provoquée par la recrudescence de ces listings, il y a deux raisons majeures qui motivent mon dégoût pour les tops de fin d’année :
1/ Ca attaque frontalement mon côté cartésien. Il manque une variable dans l’équation, ou du moins elle n’est pas mesurable, pas quantifiable. Parce qu’elle relève de la préférence à l’aveugle : de l’affect.
2/ C’est prétentieux, voire arrogant. Et j’avoue, moi la première, j’ai ressenti une légère excitation à l’idée de pouvoir publier le mien. Une sorte de consécration. Personne n’est dupe, le rédacteur voit avant tout cette tribune comme une chance inespérée de démontrer sa « coolitude » en vous faisant gentiment passer pour un ringard (vous qui n’avez pas lu, vu ou écouté la moitié des livres, films ou disques qu’il a jugé ex-ce-llents).
Et malgré tout, ou plutôt à cause de toutes ces raisons, faire un top n’est pas chose aisée, notamment parce qu’on a évidemment du mal à faire une sélection (et puis 2014 fut une année de vache à l’embonpoint modéré).
Chez My Cat is Yellow on s’est quand même prêtés au jeu de ce bricolage, de ces énumérations arbitraires, de cette juxtaposition sans garde-fou. On a pas mal échangé sur le sujet et la manière de vous servir les nôtres. Et il a deux choses sur lesquelles on était unanimes. D’abord, nous ne détenons pas le monopole du bon goût. Ces albums sont simplement ceux que nous avons aimés, chéris, qui ont tournés en boucle sur nos platines. Parfois chroniqués, parfois non, il était question de leur rendre hommage. Alors on a choisi un morceau par album, comme une porte d’entrée dans chacun de ces disques. Vous les trouverez dans notre playlist.
En espérant que vous y retrouviez certains de vos coups de cœur.
Bisous les chatons, vous êtes au top.
Voici notre choix :
Alan
This Will Destroy You - Another Language
A Winged Victory of the Sullen - Atomos
Amen Dunes - Love
Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra - Fuck Off Get Free We Pour Light on Everything
Xiu Xiu - Angel Guts: Red Classroom
Amandine
Tom Vek - Luck
Hookworms - The Hum
Breton - War Room Stories
Adult Jazz - Gist Is
Empire ! Empire ! (I was a lonely estate) - You Will Eventually be Forgotten
Eric
Royal Blood - Royal Blood
Dir en grey - Arche
Chinese Man - The Groove Sessions, Volume 3
CunninLynguists - Strange Journey Volume Three
Orgasmic & Fuzati - Grand Siècle
Emilie
Trust - Joyland
Franklin - Cold Dreamer
Fenster - The Pink Caves
Sebastien Schuller - Heat Wave
The War On Drugs - Lost In The Dream
Fanny
Mac DeMarco - Salad Days
Temples - Sun Structures
Sinkane - Mean Love
Baxter Dury - It's Pleasure
Breton - War Room Stories
Florian
Ariel Pink - Pom Pom
Fuzati / Orgasmic - Grand Siècle
Mac DeMarco - Salad Days
Run the jewels - Run the Jewels 2
Todd Terje - It's Album Time
François
Warpaint - Warpaint
Fenster - The Pink Caves
Mermonte - Audiorama
Future Islands - Singles
Courtney Barnett - The Double EP : A Sea of Split Peas
Mik
Ariel Pink - Pom Pom
Future Islands - Singles
Ought - More Than Any Other Day
Perfume Genius - Too Bright
Protomartyr - Under Color of Official Right
Patrice
Sleepmakeswaves - Love of cartography
Catfish and the bootlemen - The Balcony
BRNS - Patine
Quadrupede - Tobogan
The Dead Mantra - Nemure
Sylvain
Nils Frahm - Spaces
Thom Yorke - Tomorow's Modern Boxes
A Winged Victory For The Sullen - Atomos
Yann Tiersen - Infinity
Alain Bashung : Fantaisie Militaire Deluxe Version
