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C’était un concert que je voulais couvrir en tant que photographe ; mais après la défection de presque toute l’équipe rédactionnel pour des causes plus ou moins sérieuse (une intoxication, une sortie d’hôpital, une naissance, et un pot avec des amis, cette dernière excuse étant, vous l’accorderez, une excellente excuse), c’est finalement en tant que rédacteur que j’assisterai à cette 4ème soirée du WinterCamp Festival.
C’est une chose rare pour moi de ne pas me retrouver au premier rang d’un concert, avec mon appareil photo, dès l’ouverture des portes. C’est donc au milieu de la salle que je me poste juste avant le début de Lyla Foy. Notre dernière rencontre date du concert de Au revoir simone où elle officiait en 1ère partie. Elle m’avait laissé une bonne impression avec sa pop teintée d’électro. Mais ce soir, c’est presque le coup de foudre. Sa musique se rapproche de plus en plus d’une folk plus sombre, s’éloignant ainsi de la pop. On notera aussi la reprise très classe de Tori Amos. Au final c’est une agréable redécouverte.
Un petit tour en terrasse et je décide de me placer au fond de la salle en hauteur, pour profiter pleinement de Mirel Wagner. Mal m’en a pris car l’artiste s’est assise à l’extrémité gauche de la scène de telle manière qu’elle est difficilement visible. Et en plus de ne pas voir grand chose, une partie du public n’est visiblement pas attentif et discute, après quelques demandes de se taire et bien des « chut » intimant le silence, je décide d’abandonner et de remonter au bar retrouver mes camarades qui eux aussi ont jeté l’éponge. Dommage, car son mélange de blues et de folk, bien que pas forcément festif, aurait mérité une oreille plus attentive.
Il est enfin 22H, et l’invité principal, J. Mascis, le chanteur et guitariste des Dinosaur Jr., arrive sur scène, guitare électro acoustique en main, assis lui aussi mais tout de même un peu plus visible. Chacun fait comme il peut pour apercevoir sa gueule reconnaissable entre mille, casquette, grosses lunettes rouges, cheveux longs et blancs. Après la folk pop de Lyla Foy et la folk blue de Mireil Wagner, la fusion rock folk de J. Mascis est salvatrice, l’ambiance décolle enfin. Et J. Mascis ne fait pas dans le détail, il enchaine les morceaux sous les acclamations d’un public entièrement conquit. Seul sur scène, avec une guitare et quelques pédales, J. Mascis empli la salle de ses très longs solos, arrachant au public des sifflets de joie. C’est jouissif.
Il revient en rappel avec Just Like Heaven, quelques mauvaises langues diront que même interprété par J Mascis, ça reste du The Cure.
Le label seattlïte Subpop était à la fête, et le public aussi, pour cette excellente quatrième soirée du WinterCamp Festival.
