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Live-Report
La release Party de Oiseaux Tempête au Petit Bain

07 juillet 2015
Rédigé par Cannelle Garcia

Il n’y a pas à dire, le Petit bain sait nous offrir des scènes alléchantes. Ce soir c’est pour fêter la sortie du dernier album de Oiseaux-Tempête, Ütopiya ? que nous nous rendons sur les bords de Seine.

Pour sa release party,  Oiseaux-Tempête a invité We Insist ! à assurer leur première partie.

Les deux groupes s’étaient rencontrés aux Bars au Trans en décembre 2014, les voici à nouveau réunis pour une soirée.

We Insist ! c’est presque 20 ans de rock alternatif, un nouvel album (éponyme) sorti en 2014. Un trio assez détonnant qui semble avoir à ses côtés un fidèle public qui a rapidement empli la salle en début de set.

A base de métal, de noise, de rock un peu brut, avec un rythme entêtante, We Insist ! investi la scène impose son style. Des guitares qui saturent, une basse profonde et des rythmiques de batterie puissantes, le tout crée un ensemble efficace. Pour être honnête ce n’est pas came, mais c’est très bien exécuté, le son est bon et le public conquis.

La scène et la salle se vident (le public allant profiter de ce début d’été sur la terrasse du Petit Bain), puis se re-remplissent de multiples instruments et d’un public impatient. Quand le set de Oiseaux-Tempête démarre la salle est pleine.

 

Pour cette release party, et leur nouvel album, Oiseaux-Tempête a su s’entourer de guests de qualités. Ils sont accompagnés par Gareth Da vies, virtuose de la clarinette et par G.W Sok ancien chanteur de The Ex, et qui a notamment posé sa voix chez Chapi Chapo.

 

Ce groupe est fascinant, la musique post-rock parfois un peu jazzy semble se construire devant nous. Un édifice musical érigé brique par brique, partition par partition, jusqu’à atteindre des sommets de virtuosité.

Leurs morceaux virevoltent, tour à tour légers puis se parant d’un plumage d’une lourde noirceur qui apporte du corps et du relief à cet ensemble majestueux.

Des textes soufflés, murmurés d’une voix grave, mêlés à la profondeur de la clarinette basse, de Gareth Davies, donnent une ambiance moite et collante qui incite à fermer les yeux et à se laisser emporter.

Puis on est happé, nous voilà de retour, mais la réalité semble changée, différente, plus intense, plus acérée.  Les têtes, les corps se meuvent, accompagnant les rythmes de batteries qui nous tirent et nous ramènent dans les cieux de Oiseaux-Tempête. Un envol, une montée en puissance, le public est hissé sur des riffs de guitare puis posé avec maitrise et douceur dans les mots posés çà et là par G.W Sok.

Laissez-vous prendre dans le sillage de Oiseaux-Tempête en vous procurant d’urgence leur dernier opus, Ütopiya ?.